1. Qu’est-ce que l’Organisation météorologique mondiale?
L’Organisation météorologiques mondiale (OMM) est une institution spécialisée des Nations Unies qui consacre ses travaux à la météorologie, à la climatologie, à l’hydrologie opérationnelle, ainsi qu’à d’autres sciences géophysiques connexes telles que l’océanographie et la chimie atmosphérique.
2. À quand remonte l’OMM?
L’OMM succède à l’Organisation météorologique internationale (OMI), fondée en 1879. Son mandat, ses organes constituants et ses procédures sont définies dans la Convention de l’OMM, qui est entrée en vigueur le 23 mars 1950. Un an plus tard, l’OMM devient une institution spécialisée des Nations Unies.
3. Que fait l’OMM?
L’OMM coordonne les activités des Services météorologiques et hydrologiques nationaux dans 193 États et territoires afin de mettre à la disposition de tous ceux qui peuvent en avoir besoin, quand ils en ont besoin, des services de base relatifs au temps, au climat et à l’eau.
Grâce à cette coordination, un système mondial extrêmement complet, qui assure un accès planétaire à toute une série de données et d’informations en immédiat et en différé, a été mis en place en 1950 et n’a cessé, depuis lors, de s’améliorer du point de vue de sa portée, de sa fiabilité et de son exactitude. Ces services liés au temps, au climat et à l’eau contribuent au développement socio-économique, à la gestion de l’environnement et à la formulation des politiques.
L’OMM garantit la publication d’observations et de statistiques et contribue à l’application de la météorologie et de l’hydrologie (surveillance et la prévision des changements climatiques et de l’ozone noteamment) à l’ensemble des activités humaines, qu’il s’agisse de l’aviation, des transports maritimes, de la gestion des eaux ou de l’agriculture. L’OMM encourage par ailleurs les recherches et l'enseignement dans les domaines de la météorologie et de l’hydrologie, ainsi que de leurs applications connexes, et contribue à réduire l’effet des phénomènes extrêmes liés au temps et au climat grâce à des prévisions régulières et fiables et des alertes précoces en cas de crues, de situations de sécheresse, de cyclones tropicaux, de tornades et d'autres phénomènes extrêmes.
Les Membres de l’OMM diffusent également des prévisions concernant les essaims de criquets pèlerins et le transport de polluants (substances nucléaires et toxiques, cendres volcaniques).
4. Comment fonctionne l’OMM?
L’OMM fournit à ses Membres, y compris aux représentants des Services météorologiques et hydrologiques nationaux (SMHN), un cadre central où débattre de toutes les questions relatives au temps, au climat et à l’eau. Le but de l’OMM est de faire en sorte que les flux d’information circulent aussi rapidement et efficacement que possible et contribuent à la sécurité et au bien-être de tous les peuples.
L’OMM est régie par le Congrès météorologique mondial, qui est composé de l’ensemble des Membres de l’Organisation. Le Congrès météorologique mondial se réunit tous les quatre ans pour passer en revue et orienter les programmes de l’Organisation. Le Conseil exécutif (37 membres) se réunit quant à lui tous les ans, et suit la mise en application des décisions du Congrès. Les Membres se réunissent au sein de conseils régionaux (Asie, Afrique, Europe; Amérique du nord, Amérique centrale et Caraïbes; Amérique du sud et Pacifique Sud-Ouest) afin de coordonner les activités de leurs régions respectives. Les Membres nomment des experts qui participent aux travaux de huit commissions techniques explorant des questions relevant de leurs domaines de compétence.
Le Secrétaire général dirige le Secrétariat, qui est basé à Genève. Le Secrétariat assure des services d’administration, de documentation et d’information pour l’Organisation. Les questions pressantes et les urgences internationales se voient traitées dans le cadre des programmes existants.
5. Comment l’OMM assure-t-elle la surveillance du temps et du climat?
L’OMM s’acquitte de cette tâche par l’intermédiaire des Services météorologiques et hydrologiques nationaux de ses Membres, qui possèdent et exploitent des systèmes de collecte, de traitement et d’analyse des informations provenant de milliers de systèmes d’observation, dont des satellites et des navires.
L’OMM publie des déclarations annuelles, quinquennales et décennales sur l’état du climat mondial. On trouve dans ces publications des renseignements sur les phénomènes météorologiques et climatiques extrêmes dans un contexte régional et une perspective historique de la variabilité et des tendances climatiques, et notamment de la température de surface depuis le XIXe siècle. En collaboration avec les Services météorologiques et hydrologiques nationaux, l’Organisation travaille à l’élaboration d’outils et de logiciels de détection des changements climatiques permettant de calculer des indices qui constituent la meilleure estimation des tendances du climat dans chaque pays.
6. Quelle est la différence entre temps et climat?
Au sens strict du terme, le climat peut être défini comme les conditions météorologiques moyennes régnant en un lieu donné, au cours d’une période donnée. Au sens large, c’est l’état du système climatique. Pour décrire le climat, on peut se servir de données statistiques sur les tendances centrales et la variabilité d’éléments tels que la température, les précipitations, la pression atmosphérique, l’humidité et le vent, ou encore d’un ensemble d’éléments tels que des types de temps ou des phénomènes caractéristiques d’un lieu ou d’une région, voire de l’ensemble de la planète sur une période donnée.
7. Combien d'états Membres l’OMM compte-t-elle?
Les Membres de l’OMM sont au nombre de 187 états et 6 territoires.
8. Qu'entend-on par territoires Membres de l’OMM?
États et territoires peuvent devenir Membres de l’OMM. Les territoires Membres comprennent: tout territoire ou groupe de territoires qui maintient son propre Service météorologique et figure à l’annexe II des documents fondamentaux de l’OMM N° 1; tout territoire ou groupe de territoires, ne figurant pas à l’annexe II, qui maintient son propre Service météorologique, mais n’est pas responsable de la conduite de ses relations internationales; ou tout territoire ou groupe de territoires sous tutelle maintenant son propre Service météorologique et administré par les Nations Unies.
Pour en savoir plus, voir Documents fondamentaux (N° 1).
9. Comment les Membres collaborent-ils entre eux?
Délégués et experts travaillent ensemble dans le cadre de divers programmes, procédant à l’échange d’informations, de résultats de recherches, de statistiques et de technologies, afin d’améliorer la représentation des conditions planétaires. Ils partagent leurs expériences et débattent des moyens par lesquels de nouveaux progrès pourraient être réalisés et mis en pratique.
10. Comment devient-on météorologue?
La météorologie exige des connaissances poussées en mathématique, physique et chimie, ainsi qu’une bonne maîtrise de l’informatique. Pour devenir météorologue, il faut au minimum une Licence (ou BSc) en météorologie ou en sciences de l’atmosphère. On peut aussi commencer par une Licence (ou BSc) en mathématique, en physique ou en ingénierie, puis suivre des cours de météorologie. Pour accéder à des postes d’enseignant, de chercheur ou de directeur de service, il faut normalement des diplômes de niveau plus élevé. Les techniciens en météorologie, qui n’ont pas toujours de qualification de niveau universitaire, se voient en général confier la collecte et la transmission des données d’observation sur le temps. Ils accèdent normalement à ce type d’emploi après avoir suivi un cursus technique de durée variable (allant de quelques mois à un ou deux ans), selon les postes.