La Commission des instruments et des méthodes d'observation (CIMO) a été créée par l’entité qui a précédé l’OMM, l’Organisation météorologique internationale, pour faciliter la création de normes internationales et assurer ainsi la compatibilité des mesures et la fiabilité des observations météorologiques. Elle est chargée d’élaborer des principes directeurs et des recommandations, appliqués via le Programme des instruments et des méthodes d'observation, l’une des composantes principales du Programme de la Veille météorologique mondiale. Pendant plus d’un siècle, elle a coordonné les efforts déployés par les Membres pour améliorer leurs systèmes d’observation. Les résultats finaux ont dépassé de loin ce que chaque Membre aurait pu accomplir individuellement pour répondre à ses besoins fondamentaux. La Commission a ensuite diffusé l’ensemble de ces résultats dans le monde entier.
Aujourd’hui, la CIMO fait face à d’autres défis, notamment dans le domaine de l’intégration et des nouvelles technologies. Le passage des observations manuelles aux observations automatiques et, à présent, aux observations de télédétection fournies par les satellites et les profileurs de vent, implique d’élaborer des principes directeurs sur l’utilisation et les résultats de ces techniques, voire d’effectuer des comparaisons pour évaluer leurs performances respectives. La demande croissante en observations météorologiques d’une meilleure résolution spatio-temporelle, aux fins de la prévision immédiate et de la prévision des conditions météorologiques extrêmes par exemple ou encore de l’optimisation des ressources financières, oblige les Services météorologiques à utiliser des données provenant de différentes sources (systèmes et fournisseurs différents), y compris des prestataires externes et privés. En outre, pour des raisons de sécurité nationale, ces observations requièrent un régime particulier. Dans ce contexte, la CIMO est tenue d’aider les Membres à élaborer des principes directeurs pour évaluer la qualité des données fournies via différents systèmes et accompagnées de métadonnées.
La Commission utilisera les mêmes outils et stratégies qui lui ont permis d’obtenir d’excellents résultats par le passé:
- Valorisation des normes,
- Élaboration et publication de guides des instruments et des méthodes d’observation météorologiques,
- Comparaisons d'instruments,
- Organisation d’activités de renforcement des capacités telles que des ateliers de formation et des conférences techniques.
La Commission collabore activement avec des fabricants d’instruments – essentiellement par l’intermédiaire de l’Association des fabricants d'équipements hydrométéorologiques (HMEI), la communauté scientifique et d’autres organisations internationales. Au fil des ans, en fonction des synergies, la CIMO s’est associée avec d’autres organisations internationales, comme le Bureau international des poids et mesures (BIPM) et l’Organisation internationale de normalisation (ISO), pour atteindre des objectifs communs. Par ailleurs, les experts de la CIMO ont participé directement aux travaux de recherche sur la métrologie, avec notamment le Programme européen de recherche en métrologie (EMRP).