Un réseau de radiocommunication haute fréquence du type Chatty Beetles et Barrett garantit depuis juillet la diffusion des messages d’alerte météorologique, climatologique et autre entre les îles des Tuvalu disséminées dans le Pacifique. Le nouvel équipement a été fourni dans le cadre du projet de systèmes d’alerte précoce, avec l’appui du Programme d’action national d’adaptation. Il servira d’installation de secours en cas de panne des services principaux de télécommunications et d’accès Internet dans les régions souvent frappées par des catastrophes.
Une étude préalable avait recensé dans l’infrastructure nationale de communication plusieurs faiblesses qui pouvaient avoir de fâcheuses conséquences en cas de conditions extrêmes:
- Activation de la téléphonie par satellite lors des situations d’urgence uniquement;
- Inefficacité de la téléphonie due aux problèmes d’alimentation électrique dans les îles situées en périphérie;
- Vieillissement des systèmes de communication haute fréquence, rendant très difficile la transmission vers Funafuti des observations effectuées par les stations distantes.
L’archipel avait besoin d’une infrastructure à toute épreuve munie de sa propre alimentation électrique. Le choix s’est porté sur le système de messagerie SMS par satellite Chatty Beetles et sur les appareils haute fréquence Barrett. Mis au point par Rural Communications, le réseau utilise les services RANET (radio et Internet) quand il n’existe pas d’autre moyen de communiquer, quand le fonctionnement n’est pas fiable ou quand on doit transmettre de simples avis.
Les frais d’exploitation sont nettement inférieurs à ceux d’un service de téléphonie par satellite. Le système fonctionne indépendamment du réseau local de télécommunications, convient aux emplacements distants, résiste à la chaleur et à l’humidité. Il est complété par des sirènes extérieures qui alertent la population en cas de tsunami ou de temps violent et par une sirène intérieure qui prévient sans délai les météorologistes.
Mis en place dans les neuf îles des Tuvalu, le nouvel équipement transmet également toutes les six heures les données des stations météorologiques périphériques vers la station principale de la capitale. Par mauvais temps, ce double dispositif est conçu pour alimenter en continu, à partir de panneaux solaires et d’une batterie d’accumulateurs, l’ensemble de l’installation pendant trois à cinq jours.