Relever les défis du changement climatique

Genève, milieu de l’automne 2015 – Sur son blason, la ville de Paris est représentée par un navire agrémenté de la locution latine Fluctuat nec mergitur (il est battu par les flots, mais ne sombre pas). Cette devise sied parfaitement aux événements à venir. L’humanité est secouée par les défis que pose le changement climatique, tel un bateau agité par les flots. Nous devons atténuer les effets de l’évolution du climat et nous y adapter si nous ne voulons pas sombrer. Plus que tout, nous avons besoin qu’un accord contraignant sur la limitation des émissions de gaz à effet de serre soit signé lors de la vingt et unième session de la Conférence des Parties (COP) à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (UNFCCC) qui se déroulera à Paris du 30 novembre au 11 décembre.
Dès à présent, diverses mesures visant à réduire les émissions et à opter pour les énergies renouvelables sont prises par les particuliers, les écoles, les communautés, les entreprises et les administrations municipales, régionales et centrales. Les sociétés du secteur public comme du secteur privé intègrent les considérations climatiques dans leur plan de développement. Nul ne saurait ignorer les signes de l’évolution actuelle: nous devons prendre des décisions pour atténuer les risques et optimiser les avantages qui en découleront, ce qui exige des informations fiables quant aux conditions futures.
La troisième Conférence mondiale des Nations Unies sur la réduction des risques de catastrophe s’est tenue à Sendai, Japon. Les participants ont souligné que la prévention des catastrophes liées au temps et au climat est un domaine crucial dans lequel il est urgent d’agir pour protéger les personnes et les biens. De nombreux pays, dont la Chine, sont en train d’adopter des systèmes d’alerte précoce multidanger axés sur les impacts en vue d’atténuer les conséquences des phénomènes extrêmes.
Il existe aussi des solutions en matière d’efficacité énergétique qui présentent un bon rapport coût-efficacité sans porter atteinte au climat. Selon Margaret Chan, Directrice générale de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), les effets néfastes du changement climatique sur la santé sont indéniables, mais il est possible d’agir. De même, l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) met en avant des méthodes qui favorisent la sécurité alimentaire sans nuire au climat.
Au sein du Cadre mondial pour les services climatologiques (CMSC), l’OMM œuvre en association avec le Bureau des Nations Unies pour la prévention des catastrophes (UNISDR), l’OMS, la FAO et beaucoup d’autres organismes afin que l’information climatologique facilite la prise de décisions dans tous ces domaines. Face à la hausse de la demande de services spécialisés, elle aide ses Membres à former des partenariats dans le but de diffuser largement des produits utiles aux parties prenantes. C’est ce que l’on découvrira dans les articles de ce numéro du Bulletin. Grâce à une information permettant de prendre de bonnes décisions pour l’avenir, nous serons en mesure d’aborder de front la question du changement climatique.
On attend beaucoup de la rencontre de Paris. Les peuples et les nations veulent que l’on passe à l’action. Le processus de la COP ne peut tout bonnement pas échouer. À Paris et dans le monde entier, l’humanité doit relever les défis grandissants que pose le changement climatique si elle ne veut pas être engloutie.