L’OMS et l’OMM publient un nouveau rapport et des orientations destinées à protéger les travailleuses et les travailleurs face à l’augmentation du stress thermique

22 août 2025

L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et l’Organisation météorologique mondiale (OMM) publient un nouveau rapport conjoint et des orientations mettant en lumière les problèmes de santé de plus en plus grands que la chaleur extrême pose aux travailleuses et aux travailleurs au niveau mondial.

Alors que les vagues de chaleur plus fréquentes et plus intenses sous l’effet des changements climatiques, beaucoup de travailleuses et de travailleurs régulièrement exposés à des chaleurs dangereuses ressentent déjà les effets de la hausse des températures sur leur santé, en particulier lorsqu’ils exercent des métiers manuels dans des secteurs tels que l’agriculture, le bâtiment ou la pêche. La multiplication des épisodes de chaleur entraîne également des problèmes de santé pour les populations vulnérables, comme les enfants, les personnes âgées et les pauvres dans les pays en développement.

« Le stress thermique a déjà une incidence néfaste sur la santé et les moyens de subsistance de milliards de travailleuses et de travailleurs, en particulier dans les communautés les plus vulnérables », a déclaré le Dr Jeremy Farrar, Sous-Directeur général de l’OMS chargé de la promotion de la santé, de la prévention des maladies et des soins. « Ces nouvelles orientations proposent des solutions pratiques et fondées sur des données probantes pour éviter des décès, réduire les inégalités et favoriser la résilience de la main-d’œuvre dans un monde qui se réchauffe », a-t-il ajouté.

Le nouveau rapport et les orientations techniques, intitulés Climate change and workplace heat stress, qui s’appuient sur cinq décennies de recherches et de données, soulignent que la hausse des températures a de graves répercussions sur la santé et la productivité des travailleuses et des travailleurs. D’après l’OMM, 2024 a été l’année la plus chaude jamais enregistrée. Il est de plus en courant de constater des températures diurnes supérieures à 40 °C, voire à 50 °C, ce qui montre clairement qu’il faut agir immédiatement face à l’aggravation de l’impact du stress thermique sur les travailleuses et les travailleurs dans le monde entier.

« Le stress thermique sur le lieu de travail est désormais un défi sociétal mondial, qui ne concerne plus seulement les pays situés à proximité de l’équateur, comme l’a montré la récente vague de chaleur en Europe », a déclaré Mme Ko Barrett, Secrétaire générale adjointe de l’OMM. « La protection des travailleuses et des travailleurs contre la chaleur extrême est non seulement un impératif sanitaire, mais aussi une nécessité économique », a-t-elle ajouté.

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